On reste dans le flou
Le président du Stade Rennais, et son homologue bordelais, n’ont annoncé aucune décision concernant la suite de l’ « affaire Nantes-Toulouse ». Ils ont de nouveau expliqué le pourquoi de leurs griefs.
« On ne peut pas vous dire ce qu'on fait... ». Mardi, à Paris, Frédéric de Saint-Sernin, président du Stade Rennais, et Jean-Louis Triaud, son homologue bordelais, n’ont pas pu en dire davantage sur les suites de l’affaire « Toulouse-Nantes » dans laquelle les deux clubs s’estiment lésés. La conférence de presse programmée au Press Club de France a bel et bien eu lieu mais pour finalement servir d’énième tribune pour tenter de justifier les procédures en cours. Sans donc bien savoir quelles seront les suites données à cette affaire, la faute au manque des « attendus de la commission d'appel de la Fédération, qui aurait déjà dû nous les faire parvenir ». Tout juste M. de Saint-Sernin a-t-il signalé qu’ « en tant que tiers lésé, on pourra invoquer la Cour Européenne des droits de l’Homme. Nous considérons que notre appel était recevable ».
Les deux présidents se sont donc livrés à deux longs monologues expliquant une nouvelle fois le but, le « pourquoi » de leur démarche. Pour Philippe de Saint-Sernin, qui s’appuie sur une circulaire, toute décision d’interrompre définitivement une rencontre doit être prise par le préfet. Il y a donc visiblement eu un véritable problème dans le processus d’arrêt définitif de la rencontre Nantes-Toulouse. C’est « une personne de grande taille, munie d’un talkie-walkie et d’une oreillette et qui a dit : on arrête ». Le président rennais n’est d’ailleurs pas loin de lancer un avis de recherche : « L’arbitre n’a pas pu identifier cette personne. Mais le ton était impérieux. Nous n’avons qu’un portrait robot. Il est important de savoir qui est cette personne. » C’est le premier grief.
Le second est un message lancé à Frédéric Thiriez, le président de la Ligue. Ce dernier avait annoncé la sanction avant même que la commission de la Ligue ne se soit réunie, soit le match perdu pour Nantes et gagné pour Toulouse alors le score était de 0-0. « Une décision a été prise trop vite et certains essayent de la justifier a posteriori » estime ainsi le président bordelais Jean-Louis Triaud qui « conteste également l’automaticité de la sanction… » Les deux hommes souhaitent dorénavant pour la saison prochaine qu’ « une structure de réflexion très rapide soit mise en place pour définir un cadre souple pour prendre les bonnes décisions. » Et pour que pareille affaire ne se reproduise plus. D’ici là, « Rennes et Bordeaux ont la volonté de poursuivre, parce que on ne peut pas en rester là ! » Affaire à suivre…