Un rival, quel rival ?
Bordeaux peut-il rivaliser avec Lyon ? Non, d’après Laurent Blanc. Et ceux qui auront vu le match des Girondins face à Saint-Etienne douteront de la capacité des Marine à titiller le leader.
Non, Ricardo n’est pas de retour à Chaban-Delmas… Pourtant, le contenu du match des Girondins, jeudi soir face à Saint-Etienne, avait des relents amers des saisons passées. Un Bordeaux aigre, sans vie… Mais un Bordeaux qui gagne. Au vu de la prestation bordelaise face à l’ASSE, et surtout en prenant compte la première heure de jeu, personne ne pourrait parier que cette équipe est le principal candidat au titre avec Lyon. Bien loin de la prestation face à Auxerre, les Marine et Blanc ont eu la lucidité de reconnaître que leur succès avait des atours de petit hold-up.
Sur le site des Girondins, Laurent Blanc livre une analyse claire et nette : « Nous jouons toujours les matchs pour les gagner. Parfois, cela se passe bien. Nous arrivons à être supérieurs à l’adversaire. Ce fut le cas face à Auxerre. D’autres fois, nous rencontrons quelques difficultés car le jeu n’évolue pas comme nous le souhaiterions. L’adversaire nous pose des problèmes tactiques. Voilà ce qui s’est passé hier soir. Notamment en première période durant laquelle nous avons pu voir une équipe de Saint-Étienne bien regroupée. Ils nous ont pris dans le cœur du jeu et en contres. Nous avons frisé la correctionnelle plusieurs fois. » Le coach bordelais, qui se plaît à répéter que ce qui compte le plus pour lui est le contenu plus que les résultats, avait donc de quoi être déçu.
Mais secrètement, rester à trois points de Lyon après une telle performance peut avoir des vertus insoupçonnées, comme celle d’avancer masqué et de calmer les commentaires laudateurs parfois dangereux. Cette semaine au Haillan, la possible rivalité avec l’OL a été officiellement écartée par Laurent Blanc : « D’après ce que je vois et ce que je lis, vous êtes tous à accorder la possibilité pour les Girondins de rivaliser avec Lyon. Mais vous n’y croyez pas quand même ? Beaucoup disent que Lyon est supérieur à Bordeaux. C’est mon avis depuis le début de la saison. » En début de semaine, Benoît Trémoulinas confiait à Football365 que le climat n’avait pas changé : « Le discours est le même qu’en début et à la moitié du championnat. On fera les comptes à la fin. Les médias ont commencé à nous enflammer mais on doit rester sur notre chemin. » Bordeaux, officiellement, n’est donc pas candidat. Mais reste bien placé dans les sondages.
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