Aprés match Anderlecht / Bordeaux UEFA 16eme

Le piège bruxellois
Bordeaux est battu par Anderlecht [2-1]
Source site officielle

Les Bordelais ont concédé leur première défaite de la saison en Coupe de l’UEFA en Belgique face à l’enthousiaste équipe d’Anderlecht. Très en verve, les Mauves ont imprimé leur rythme sur une rencontre néanmoins très ouverte. Le premier but bordelais n’aura pas suffi aux Girondins qui ont encaissé deux buts dans les dix dernières minutes. Il ne reste plus aux Girondins qu’à réussir une grosse prestation au match retour pour obtenir la qualification.




Au début de la rencontre, Laurent Blanc aligne, comme attendu, une équipe remodelée. L’indéboulonnable Ramé est titulaire dans les buts et porte le brassard de capitaine. En défense, Henrique et Diawara sont les deux défenseurs centraux. Jurietti prend place à gauche et Chalmé à droite. Devant eux, la récupération est assurée par le duo Diarra-Ducasse. L’animation offensive de l’entrejeu est confiée à Alonso et Obertan. Marouane Chamakh et Jussiê sont, quand à eux, alignés d’entrée en attaque.



Côté belge, Zitka prend place dans les buts. La défense à quatre est composée de Wasilawsky, Juhasz, Pareja et Van Damme. Quatre éléments sont également alignés au milieu de terrain avec Chatelle, Biglia, Polak et Boussoufa. Devant, Ariel Jacobs aligne le turc Akin et Goor.



Le premier quart d’heure de jeu est dominé par les Belges. Les hommes de Jacobs mettent d’entrée une grosse pression sur les Bordelais. La présence des joueurs locaux leur permet de récupérer le ballon très haut. La fougue des Bruxellois est parfois mal contenue et Juhasz écope d’un avertissement pour une faute sur Chamakh (5’). Le premier tir est d’ailleurs à mettre à l’actif des Violets par l’intermédiaire de Jelle Van Damme mais la frappe de l’ancien coéquipier de Micoud au Werder passe bien au dessus des buts de Ramé (7’).



Les Belges restent les plus pressants. Sur un corner mal renvoyé par les Girondins, Polak hérite du ballon au second poteau. Le tchèque tente sa chance dans un angle fermé mais Diarra parvient à dégager le ballon (12’). Les Bordelais répondent, dans la foulée, par une action collective mais l’arrière-garde d’Anderlecht veille et repousse bien le centre d’Alonso à destination de Chamakh (14’).



Si les Mauves sont les plus pressants, les Marine et Blanc procèdent en contre. Alonso parvient à récupérer un ballon et lance Obertan dans la profondeur. Le jeune ailier semble filer seul au but mais il s’entrave et ne parvient pas à aller au bout de son action (20’). Ce premier avertissement semble faire réfléchir les joueurs d’Anderlecht qui ont l’air moins sûr d’eux. Alonso en profite à nouveau pour se signaler. Bien trouvé par Chamakh dans la surface, il fixe la défense et tente un centre en retrait vers Jussiê mais il manque quelques centimètres au Brésilien pour reprendre le ballon (24’).



Les Belges sont surtout dangereux sur des centres mais la défense centrale bordelaise veille au grain. Diawara et Henrique repoussent chaque tentative avec autorité. Après une grosse débauche d’énergie en première partie de rencontre, le rythme retombe peu à peu. Alonso, plein d’envie depuis le début de la rencontre est averti à son tour pour un tacle jugé illicite par l’arbitre italien de la rencontre (37’).



Les Mauves profitent de cette baisse de rythme pour contrer. Boussoufa s’échappe côté gauche et sert Polak au cordeau. Le Tchèque arrive lancé face à Ramé mais ne parvient pas à cadrer sa reprise. Anderlecht laisse ainsi filer une occasion en or d’ouvrir la marque (40’). En réponse, Obertan s’échappe sur le flanc droit et tente une frappe qui s’avère un peu trop croisée (42’). Les deux équipes rejoignent donc les vestiaires sur un score encore vierge au terme d’une première période ouverte et disputée.



D’entrée de seconde période, les Bruxellois mettent la pression sur les Bordelais. Les Marine et Blanc sont cependant les plus inquiétants. Sur un corner joué court, Obertan entre dans la surface et sert Chamakh en retrait. Le marocain reprend le ballon en force mais la défense belge se jette et détourne le ballon (51’). Les joueurs au scapulaire redonnent trop vite le ballon et offrent à leurs adversaires des munitions. L’attaquant turc Akin se procure deux occasion sur une frappe captée par Ramé (53’) puis en manquant de peu un centre à ras de terre qui avait mis à l’index la défense girondine (55’).



La seconde période est clairement favorable à Anderlecht. Ramé doit faire valoir tout son talent et son expérience pour s’imposer sur des ballon aériens dangereux. Laurent décide de faire entrer deux joueurs frais. Alonso laisse sa place à Wendel et Cavenaghi remplace Chamakh (61’).



Ces entrées donnent un second souffle aux Marine et Blanc qui jouent plus haut. Jussiê récupère un ballon dans les pieds du défenseur central Pareja. Le Brésilien sert Cavenaghi dans la surface. El Torito est fauché au moment où il s’apprête à frapper et l’arbitre accorde un penalty logique aux Girondins. Jussiê le transforme en nettoyant la lucarne de Zitka (68’, 0-1). Les Mauves s’agacent et commettent des fautes de dépit. Bart Goor est averti après une faute sur Jussiê (71’). L’attaquant belge est d’ailleurs remplacé par son entraîneur qui fait entrer Mpenza (72’). Cavenaghi est lui aussi averti par l’arbitre.



Anderlecht tente de se relancer pour marquer un but et ainsi limiter la casse après avoir concédé l’ouverture du score. Sur un corner repoussé dans l’axe, Polak tente sa chance de vingt mètres. Sa frappe instantanée trompe Ramé et remet les deux équipes à égalité (79’, 1-1). Laurent Blanc remplace Jussiê par Micoud (81’). Jacobs répond en faisant entrer Legear à la place de Chatelle (84’).



Les Mauves insistent et poussent fort en cette fin de rencontre. Les Bordelais sont en difficulté mais leur vitesse d’exécution dans les contres leur permet d’inquiéter les Bruxellois. L’entrée de Micoud fait également beaucoup de bien aux Girondins. Le meneur de jeu tient bien le ballon devant et fait parler son vécu pour conserver le score.



La dernière occasion est pour Anderlecht. Après un bon débordement, Van Damme adresse un bon centre dans les six mètres de Ramé. Bien placé pour dégager son équipe, Diawara passe au travers et manque le cuir. En embuscade, Mpenza profite de ce ballon inespéré et donne un avantage définitif à son équipe (90+4’).



Les Bruxellois s’imposent face aux Bordelais au terme d’une rencontre qu’ils auront marqué de leur fougue et de leur envie. Les Marine et Blanc semblaient pourtant avoir fait le plus dur en ouvrant la marque à vingt minutes de la fin. Ce résultat oblige les Girondins à gagner mercredi prochain à Chaban-Delmas. Ce match retour s’annonce d’ores et déjà comme une affiche palpitante.

A.Diarra suspendu en C3


Averti mercredi lors du seizième de finale aller perdu (2-1) par Bordeaux à Anderlecht, Alou Diarra sera suspendu pour le match retour.


Alou Diarra sera suspendu pour le seizième de finale retour de Coupe de l'UEFA contre Anderlecht, jeudi 21 février. Sous la menace d'une suspension, le milieu bordelais a été averti mercredi lors du match aller perdu (2-1) par les Girondins au Parc Astrid

Blanc « déçu par le contenu »

Battu (2-1) par Anderlecht en seizième de finale aller de la Coupe de l'UEFA, Laurent Blanc, l'entraîneur de Bordeaux, s'est déclaré plus « déçu » par la prestation de son équipe que par le résultat en lui-même.


« Ce résultat, à l'extérieur n'est pas un si mauvais résultat, a déclaré Laurent Blanc sur le internet de Bordeaux (www.girondins.com). Par contre, je suis déçu par le contenu. Vous savez que j'attache beaucoup d'importance à cela. »
« La qualité de jeu, en première période, a été quasiment inexistante, a regretté l'entraîneur des Girondins. Dans le jeu, nous devons être meilleurs si nous voulons poser des problèmes à une équipe comme Anderlecht. Même s'il faut tenir compte des circonstances d'un match, nous aurions pu développer un meilleur football. »

Vite tourner la page

Battu à la dernière seconde à Bruxelles après une prestation médiocre, Bordeaux s’est compliqué la vie avant le retour. Mais pas le temps de gamberger avec un déplacement périlleux à Monaco dès dimanche.



Ce qu’il y a de bien avec les périodes où il faut jouer tous les trois jours, c’est qu’un match raté peut vite être occulté par la perspective du prochain rendez-vous. Engagés dans un marathon de douze matchs jusqu’au 30 mars - s’ils restent en lice en Coupe d’Europe et en Coupe de France - les Girondins ont mal négocié leur retour sur la scène continentale, quatre jours avant un autre périlleux déplacement à Monaco en L1. Après six succès en autant de rencontres cette saison en UEFA, les hommes de Laurent Blanc ont chuté à Bruxelles face à Anderlecht. Si le score final ne compromet pas les chances de qualification pour un éventuel quart de finale face au Bayern Munich (selon les statistiques en Coupe d’Europe, les Girondins possèdent 52% de chances de passer au retour), c’est le contenu du match livré par les Marine et Blanc qui interpelle. Le même constat avait déjà été établi après le succès en forme de trompe-l’œil face à Metz, samedi dernier en championnat.

Lucide, Laurent Blanc ne se voile pas la face sur la prestation des siens en Belgique. « La seule chose qui me déçoit est que nous avions prévu de faire un bon match et que nous ne l’avons pas fait, résume l’entraîneur bordelais sur le site officiel des Girondins. Il ne faudrait pas que nous nous prenions pour quelqu’un d’autre. J’entends les commentaires. On s’imagine que Bordeaux est une grande équipe. Je l’ai toujours dit : nous ne sommes pas une grande équipe ! » Sûr qu’une grande équipe aurait mieux géré la fin de match après l’ouverture du score heureuse sur penalty signée Jussiê à la 68eme minute… Dominés la majeure partie de la rencontre, les équipiers d’Ulrich Ramé ont fini par céder dans les dernières minutes. « Sur l’ensemble de la rencontre, nous n’avons pas su poser le ballon, concède le portier bordelais. Il y avait de l’engagement. Ils ont joué avec leurs qualités, ce que nous n’avons pas forcément réussi à faire. »

Honnêtes dans leur analyse, les dauphins de l’OL en championnat restent légitimement confiants pour leur avenir européen. « Sincèrement, 2-1 à l’extérieur n’est pas un si mauvais score », estime le « Président ». Même son de cloche chez le latéral droit Matthieu Chalmé : « C’est frustrant pour nous mais nous avons encore la possibilité de nous qualifier. » Nourris au discours d’un jeu ambitieux tenu par Laurent Blanc depuis sa prise de fonction, les Bordelais savent qu’il leur faudra produire plus de choses dans les semaines à venir. « En ce moment, nous sommes un peu moins bien dans le jeu, admet Chalmé. Nous compensons par de l’envie, de la solidarité et beaucoup d’agressivité défensive. » Des ingrédients nécessaires mais pas suffisants pour continuer à mener de front les trois compétitions qui restent au copieux menu des Bordelais. Le déplacement sur le Rocher dimanche devrait donner de nouveaux enseignements quant à leur capacité de bonne digestion.