Plus qu’un simple dauphin ?
Après avoir atomisé Monaco, Bordeaux peut se mettre à rêver de taquiner Lyon pour le titre. Mais les hommes de Laurent Blanc en sont-ils réellement capables ? Réponse dès les prochaines journées.
En s’imposant sur le Rocher (6-0), les Girondins de Bordeaux n’ont pas seulement pris trois points précieux dans la course à la deuxième place et distancé, toujours un peu plus, une formation nancéienne décidemment bien à la peine ces dernières semaines. Les hommes de Laurent Blanc ont également profité de cette rencontre pour rappeler à l’Olympique Lyonnais et aux autres formations de l’élite que le championnat était encore loin d’être joué. Alors Bordeaux-t-il frappé un « grand » coup alors que les sextuples champions de France donnent de sérieux signes de fatigue, avant même d’affronter Manchester United en huitième de finale de la Ligue des champions ?
Réponse d’un Laurent Blanc, toujours aussi posé, lors de la conférence d’après-match. « Je n'en sais rien. On frappe un bon coup. On connaissait les résultats des autres. On avait tout à gagner. Il ne fallait pas se mettre de pression sur ce match. Ce n'était que du bonheur. On regarde derrière mais aussi devant. Plus on chassera derrière, plus on aura de chance de rattraper ceux qui sont devant. On est pleinement satisfait. » Avec la montée en puissance de cadres comme Diarra, Wendel, Micoud et Cavenaghi, qui présente un meilleur ratio de but par match que Karim Benzema (Ndlr : huit buts inscrits lors des six dernières journées de championnat), et en dépit de l’absence du Brésilien Fernando, les Girondins semblent avoir les armes pour s’imposer sur la durée comme un vrai candidat pour le titre.
« Cela vous ferait plaisir mais je ne le dirai pas, poursuit Laurent Blanc. C'est comme ça. C'est une approche. Les effets d'annonce, je les laisse pour les politiques. Nous, on fait du sport de haut niveau. On est dans une position confortable. Mais ma ligne directrice, partagée par mes joueurs, est la même. Ce score va leur faire du bien mais aussi marquer psychologiquement les équipes adverses. C'est un avantage non-palpable mais intéressant pour la suite du championnat. Mais ce n'est qu'un match. Si on avait gagné 1-0, la suite serait la même. » Laurent Blanc peut de surcroît compter sur un banc suffisamment fourni pour courir plusieurs lièvres à la fois. Henrique, Marange, Trémoulinas, Ducasse (une passe décisive face à Monaco), Obertan (un but) et Chamakh (un but, une passe décisive) sont plus que de simples remplaçants. Certains étaient annoncés sur le départ au Mercato mais, aujourd’hui, ils sont tous prêts à se retrousser les manches pour mener à bien leur mission : qualifier les Girondins de Bordeaux pour la prochaine édition de la Ligue des champions. Et plus si affinités….